ANAPI

Schmidtt Maurice – De Dien Bien Phu à Koweït City

Schmidtt, M. (Général)
De Dien Bien Phu à Koweït City, Grasset, Paris, 1992
quelques pages, sur la libération.

Chef d’état-major des armées pendant la guerre du Golfe, responsable à ce titre des opérations des forces françaises, le général Maurice Schmitt livre, un an après la libération de Koweït City, son analyse des causes de ce conflit et le décrit avant d’en tirer des enseignements.
Il revient auparavant sur une carrière de quarante-deux ans. Entré à Saint-Cyr en 1948, l’année du blocus de Berlin, il combat en Indochine et termine la guerre à Diên Biên Phu. En Algérie il commande une compagnie de parachutistes sous les ordres de Bigeard. Avec le recul du temps il nous fait part de ses réflexions sur ces deux conflits.

Il décrit comment, après l’Algérie, l’Armée française s’engage dans une transformation profonde et des modernisations importantes, pour l’essentiel la constitution de nos forces nucléaires. Cependant l’effort financier de la fin des années soixante-dix ne permet pas, dans bien des domaines, de rattraper tous les retards. La guerre du Golfe le démontrera.

Sachant d’expérience que l’Histoire réserve bien des surprises et nous a appris à nous méfier de ses pirouettes, le général Schmitt propose enfin une réflexion géostratégique sur les vingt prochaines années. Ni figé, ni angélique, il rappelle que la paix, la liberté et la démocratie sont des acquis toujours fragiles. Ce sont les dividendes de la défense.

Schmidtt Maurice – De Dien Bien Phu à Koweït City Lire la suite »

Stien Louis, – Les soldats oubliés

Stien, Louis,
Les soldats oubliés. De cao-Bang aux camps de rééducation du Viet-Minh, Paris, Albin Michel, 1993.

Au mois de septembre 1950 s’engageait la bataille de Cao Bang, tournant décisif dans la guerre d’Indochine. Depuis le mois précédent, le Viêt-minh disposait sur la célèbre RC 4 d’un corps de bataille de plus de 30 000 hommes puissamment armés par la Chine. Le gouvernement et le commandement français décidaient alors de replier les forces de Cao Bang et maintenaient cette manoeuvre bien que le général Giap, prenant les devants, se fût assuré du poste clé de Dong Khé. Contre-attaquant, les colonnes Charton et Le Page étaient englouties dans Ici jungle et emportées sous les vagues d’assaut de l’adversaire. Le bataillon étranger de parachutistes – ou 1er BEP – tentait de faire sauter le verrou et se sacrifiait au cours de l’un des affrontements les plus féroces et les plus sanglants de la guerre.
Le livre de Louis Stien, l’un des officiers «fondateurs» de cette unité d’élite, trois fois blessé avant Cao Bang, est le récit pathétique et précis de ces combats qui s’achevèrent, pour ses camarades et lui, par quatre années d’internement dans les camps du Viêt-minh. Louis Stien, qui tenta par deux fois de s’évader, nous donne sur ces camps où régnaient la faim, la misère et la maladie et sur le système de rééducation et d’endoctrinement politiques auxquels étaient soumis les prisonniers, un témoignage saisissant et définitif.

Stien Louis, – Les soldats oubliés Lire la suite »

Stilhé Albert – Le prêtre et le commissaire

Stilhé, A.
Le prêtre et le commissaire, Grasset, 1971.

Depuis une dizaine d’années, la France tente de combler d’importantes lacunes dans le domaine de l’histoire du renseignement. Le Centre d’études d’histoire de la Défense (CEHD), en s’efforçant de stimuler les recherches et les débats, apporte sa contribution à l’enracinement universitaire d’un champ historiographique riche en potentialités. Ce nouvel ouvrage présente une série de conférences organisées entre 2000 et 2005, dans le cadre de la commission d’histoire du renseignement du CEHD placée sous la responsabilité du professeur Bertrand Warusfel. S’il limite son objet à la période dite contemporaine, du début du XIXe siècle aux années 1990, l’ouvrage aborde, en revanche, une large palette de sujets, regroupés dans trois grandes parties distinctes : le renseignement dans la guerre ; le renseignement entre politique et diplomatie ; et le développement du renseignement technique. Quelles furent les conséquences de l’affaire Schnaebelé sur les services de renseignement français et allemands ? Le 2e Bureau mérite-t-il les jugements sévères dont il a fait l’objet à propos de la défaite française de 1940 ? Comment fut organisé le renseignement dans le mouvement Combat, pendant la Résistance, et à quelles fins ? Quel fut le rôle du renseignement dans la défaite allemande à Stalingrad ? Peut-on parler d’un échec des services de renseignement français dans la bataille de Dien Bien Phu ? Pendant la guerre froide, les services français ont-ils réussi à contenir et contrer la pénétration soviétique ? Comment a évolué la cryptologie en France depuis la Première Guerre mondiale ? Quelles sont les origines du réseau Echelon ? Pourquoi la National Security Agency a-t-elle décidé de déclassifier les archives Venona en I995 ?

C’est à toutes ces questions, et à d’autres encore, que le présent ouvrage tente de répondre.

Stilhé Albert – Le prêtre et le commissaire Lire la suite »

Teisserenc Jacques – Les oubliés du Nord-Anam

Teisserenc, Jacques
Les oubliés du Nord-Annam, ed. de l’Orme rond, 1985.

L’histoire du sacrifice de ceux qui se sont éteints lentement dans les camps viêt-minh, et celle de la résistance de ceux qui choisirent de ne pas faillir à l’honneur. 1946 – 1954, une page terrible de l’histoire de notre pays.
” Camps de concentration ” ! Le mot appelle immédiatement, en référence, Auschwitz, Buchenwald, Bergen-Belsen. Mais il y eut, de par le monde, bien d’autres camps que les camps nazis, même si, pour des raisons de pudeur… politique, ils sont évoqués moins souvent : les camps où le Viêt-minh gardait ses prisonniers sont de ceux-là.

Teisserenc Jacques – Les oubliés du Nord-Anam Lire la suite »

Thévenet Amédée – J’ai suvécu à l’enfer des camps Viêt minh

Amédée Thévenet

Indochine, octobre 1950. Au nord du pays, la Chine de  Mao    tend la main au “parti de l’Indépendance vietnamienne” d’Hô Chi Minh. Devant la menace, le commandement français décide d’évacuer les postes les plus exposés bordant la frontière. De violents combats s’engagent. En quinze jours, la moitié des soldats français mourra. Les autres prendront le chemin des camps… où les deux tiers succomberont. Quelques-uns, miraculeusement, résisteront à la faim, à la maladie, à la nature hostile, à l’ambiance avilissante, à la perfidie des commissaires politiques. Amédée Thévenet est de ceux-là. Sans ressentiment, il raconte son histoire et celle de ses compagnons d’infortune. Il témoigne pour ceux qui ne sont pas revenus, il témoigne pour que l’on sache quelles ont été leurs souffrances. Un livre poignant qui fait appel à l’émotion la plus pure.

Amédée Thévenet avait vingt-deux ans en 1950. A son retour de captivité, il entreprend une carrière au ministère de la Santé qui le conduit -à l’inspection générale des Affaires sociales. Créateur et président de Sida Info Services, il est l’auteur de plusieurs ouvrages qui font autorité dans le domaine de l’aide sociale.

Thévenet Amédée – J’ai suvécu à l’enfer des camps Viêt minh Lire la suite »

Thévenet Amédée – La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue

Thévenet, Amédée
– La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue, Paris, France-Empire, 2002.
– Goulags indochinois, Paris, France-Empire

C’est peut-être parce que les appelés du contingent n’y ont pas participé que la guerre d’Indochine n’a pas eu en France le même retentissement que la guerre d’Algérie. Aujourd’hui encore, elle est un conflit méconnu dont les causes, les enjeux et le déroulement même sont souvent obscurs pour le public. Ancien combattant d’Indochine, Amédée Thévenet est le maître d’œuvre de cet ouvrage qui regroupe les témoignages de quelque 140 membres du corps expéditionnaire français. Tous septuagénaires, officiers ou hommes de troupes, ils livrent ici pour la première fois le récit de leur expérience, venant ainsi combler une immense lacune de l’historiographie française.
Trois éclairages successifs permettent au lecteur d’avoir un point de vue global sur la question : le récit des événements ; la “dimension humaine” et les épreuves traversées ; enfin les traces laissées dans la mémoire collective. Construire un ouvrage seulement avec des témoignages n’est pas un exercice facile ; il est ici d’autant plus réussi que des commentaires réduits à l’essentiel mais parfaitement pertinents donnent toute son ampleur à cette parole oubliée depuis cinquante ans.

Thévenet Amédée – La guerre d’Indochine racontée par ceux qui l’ont vécue Lire la suite »

Retour en haut