ANAPI

Armantier Louis – Le balancier

Indochine-Viêtnam, le temps des souvenirs
Louis Armantier
Graveurs de Mémoire
TÉMOIGNAGE, AUTOBIOGRAPHIE, RÉCIT ASIE Indochine

L’Indochine de la fin des années 30. La vie s’y déroulait dans une heureuse insouciance. Puis arrivèrent l’invasion japonaise de 1940 et la tragique nuit du 9 mars 1945, au cours de laquelle les troupes nipponnes se déchaînèrent, avec leurs massacres et leurs décapitations, contre les maigres garnisons françaises d’Indochine. Loin de ramener la paix, la capitulation japonaise s’accompagnera de nouvelles hostilités. L’auteur était encore adolescent lors de ces événements. Son témoignage revient sur la matérialité des faits, trop peu connus, de l’histoire.

La couverture du livre “le Balancier” me rappelle que le balancier peut être le symbole du Vietnam. Cet outil de transport, constitué d’une barre de transport à laquelle sont accrochés deux paniers, peut se traduire de la façon suivante.

La barre de transport figure l’Annam, tandis que le plateau avant représente le Tonkin et le plateau arrière la Cochinchine, le tout constituant le Vietnam actuel.

Dans les années trente, l’auteur, Louis Armantier, vivait avec sa famille en Indochine, quelques années avant l’arrivée des troupes japonaises.

La vie y était facile, insouciante jusqu’au jour où des pirates ont pillé un centre minier et massacré ses habitants. Cette alerte était la préfiguration des évènements tragiques dans lesquels ils allaient être entraînés.

La défaite métropolitaine de 1940, le gouverneur d’Indochine proclame sa fidélité au régime du Maréchal entraînant : “Les japs, les japs, ils arrivent, ils sont passés par Lang Son”.

La France abandonne au commandement nippon quelques points stratégiques. Puis ce sera les évènements du 9 mars 1945, ce que tout initié connaît.

La capitulation japonaise ne ramena pas la paix mais la description des nouvelles hostilités.

L’auteur profondément marqué par sa longue captivité dans les camps Vietminh nous offre un récit riche en souvenirs. Surprenante histoire des tribulations d’une famille dans l’ancienne Indochine où l’auteur a vécu. A découvrir ou redécouvrir pour que ce passé ne soit pas oublié.

Une dizaine de pages pour des photos documents dont le message de Noël 1950 du président Ho Chi Minh.

R.H

Pour commander ce livre :

Editions l’HARMATTAN

250 pages

Prix : 24,23€

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Ba Xuan Huynh – Oublié 23 ans dans les goulags Viet minh

De 1953 à 1976, le lieutenant-colonel (er) Huynh Ba Xuan est oublié dans les goulags du Viet-nam. Ce livre est le récits d’un officier français d’origine cochinchinoise, rescapé des camps de « rééducation » et de la mort du Viet-Minh.

Huynh Ba Xuan est sorti des Ecoles d’lnfanterie de Coëtquidan et de I’Arme blindée de Saumur en 1950. En 1951, il est aide de camp du général de Lattre en Indochine. Capturé au combat sur la RP 39 en avril 1953, il a subi les pires sévices dans les camps de représailles du Viet-Minh. Il aura à connaître également le « lavage de cerveaux » et les cours de « redressement politique », avant de disposer d’une liberté surveillée après la victoire du régime communiste au sud Viet-nam.

Il rejoint la France après un calvaire de 23 ans, la plus longue détention connue en Indochine.

Oublié 23 ans dans les goulags viet-minh (1953-1976).
Préface du Général André Loussouam, L’harmattan. 290p.

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Baylé Claude – Prisonnier au camp 113

Baylé, Claude
Prisonnier au camp 113, Paris, Perrin, 1991

Ce récit est celui de la captivité de l’auteur, soldat de France, en Indochine après la défaite de Dien Bien Phu. Les officiers étaient maltraités, méprisés, mourraient affamés de maladies non soignées. Ils apprenaient à survivre dans la plus grande détresse morale et physique. Pire encore, ils devaient assister chaque jour à la séance de lavage de cerveau, d’endoctrinement communiste. Et qui croyez-vous assistait et prenait part activement à ces séances pénibles et inhumaines ? Boudarel en personne, professeur ensuite à la Sorbonne ! Il représentait la France, étant un compatriote, et était de fait un traître.

Je cite la proposition de loi de l’Assemblée Nationale du 28 février 2008 visant à rendre inadmissible les crimes contre l’humanité :

“De juin 1952 à février 1954, Georges Boudarel a en effet été commissaire politique du Viêt-minh, et c’est à ce titre qu’il fut chargé de la rééducation idéologique des militaires français prisonniers dans des camps de brousse. (…)

Tous les prisonniers ont souffert des marches forcées, des privations de nourriture, et de l’absence de soins, ce qui a favorisé l’apparition de maladies : paludisme, dysenterie, tuberculose, dénutrition, affections neuropsychiatriques… qui ont souvent entraîné leur mort. Ces hommes n’ont pas bénéficié de l’application de la convention de Genève, puisqu’aux yeux des soldats viêt-minh, ils n’étaient pas des prisonniers de guerre, mais les « instruments aveugles » du colonialisme et du capitalisme.

Le 7 février 1953, Georges Boudarel, alors professeur d’histoire, prit en main le camp 113 situé au Nord Tonkin dans la région de Ha-Giang. Avec une cruauté perverse, il appliqua sur ses compatriotes la méthode d’avilissement par la faim, la déchéance physique, l’endoctrinement politique et la délation entre détenus. Durant l’année de son intervention au camp 113, sur 320 prisonniers français, 278 ont péri.

Profitant de la loi d’amnistie de 1966, il n’eut aucun mal à obtenir le rétablissement de ses droits universitaires.

Quelques années plus tard, se préoccupant de sa retraite, il demanda la validation de ses « loyaux services » du 19 décembre 1950 au 30 septembre 1967, en indiquant pour la période 1951-1954 : « Voyage d’études en Extrême-Orient » et pour celle de 1955 à 1958 : « professeur de français à l’école de pédagogie de Hanoi ».

Le récit de ce camp 113 est sans appel.

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Boissinot André – Armé pour la vie

 « Armé pour la vie, de Chemillé à l’enfer de Dak Doa, Indochine 1953-1953 » est le titre du livre d’André Boissinot, publié chez Indo éditions (collection Mémoires).

Le colonel (ER) André Boissinot est né à Chemillé en 1928. Son livre, préfacé par le général Yves de Sesmaisons, retrace sa vie tumultueuse et bien remplie, celle d’un homme entré dès l’âge de 15 ans dans la Résistance et qui décida de poursuivre une carrière militaire en intégrant l’école militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Affecté à la 1 re 1/2 Brigade de commandos coloniaux parachutistes implantée à Vannes-Meucon, il se porte volontaire pour combattre en Corée, sous l’égide de l’ONU.

Prisonnier du Vietminh

En 1953, il rejoint l’Indochine et poursuit le combat au sein du prestigieux Groupe Mobile 100 (GM 100), en participant aux opérations d’An Son en limite de la Plaine des Joncs puis, dans le cadre de l’opération « Atlante », aux nombreux combats sur les Hauts-Plateaux d’Annam. Le 17 février 1954, à la veille de l’attaque, il rejoint le poste de Dak Doa et ses 70 défenseurs. Ils subissent l’assaut de 10 000 combattants Vietminh. La bataille durera plus de dix heures…

Alors que les combats s’engagent au corps à corps dans l’enceinte même du poste, il réclame, par radio, le pilonnage de ses propres positions par l’artillerie amie. Blessé à deux reprises, à court de munitions, il est fait prisonnier avec les quelques survivants du poste submergé. Après une marche longue de 1 200 km, il rejoint le camp LA 2 où il subit les conditions inhumaines de captivité imposées par le Vietminh. Libéré un mois après l’Armistice, il pèse tout juste 38 kg pour 1,80 mètre…

En 1975, il quitte l’armée et effectue une seconde carrière dans une société pétrolière ; il continue ses activités militaires, dans la réserve, jusqu’en 1985.

En 1997, à l’occasion d’un voyage touristique au Vietnam et afin de « boucler la boucle », il retourne sur les lieux de la bataille et retrouve les quelques vestiges du poste de Dak Doa situé dans une zone interdite, ce qui lui vaudra des démêlées avec la police vietnamienne…

Le colonel André Boissinot est Commandeur de la Légion d’honneur et Commandeur de l’ordre national du Mérite.

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