ANAPI

Les camps

1- Implantation et nombre

Les camps étaient implantés dans les zones difficiles d’accès, la plupart du temps insalubres, là où les possibilités d’incursion des forces françaises étaient faibles en raison de l’éloignement. Plus celui-ci était grand, moins les garnisons vièts étaient importantes.

On en a décompté cent trente environ, principalement en Indochine (Tonkin, Annam, Cochinchine), mais aussi parfois au Laos (dans les maquis du Pathet Lao) et au Cambodge (là où les Khmers Issarak contrôlaient le pays), et même en Chine (Yunnan). Les plus importants se trouvaient au Tonkin, non loin de la frontière chinoise, dans le bassin de la Rivière Claire (Song Lô). Certains recevaient le nom d’« hôpital », tel le N°128, d’autres étaient des installations volantes.

Les camps regroupaient des prisonniers de guerre de toutes races et nationalités ayant appartenu aux armées françaises de Terre, de l’Air et de Mer, des otages civils enlevés au cours du conflit (hommes, femmes et enfants) et parfois aussi des déserteurs.

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Prisonniers du Viêt Minh

Leur adolescence avait été bouleversée par une accumulation de faits tragiques : l’effondrement de cette belle armée française, que tous croyaient invincible, en quelques semaines, l’occupation de la France pendant quatre années par un ennemi redoutable, implacable, la remise en cause et la dilution de nombreuses valeurs morales dont ils avaient été imprégnés.

Un jour, ils étaient devenus soldats.

Ils reçurent, fin 1946, l’ordre d’aller défendre, au bout du monde, « l’intégrité et l’œuvre civilisatrice de l’empire colonial français ». Il s’agit là d’un point dramatiquement méconnu, le plus souvent, de ceux qui ne sont pas de leur âge. En 1946, la Nation les envoyait défendre le Droit, reconnu comme tel par tous. Faisant écho à Albert Sarrault, qui déclarait : « Où nous sommes, nous devons rester. Ce n’est pas seulement la consigne de nos intérêts, c’est l’injonction de l’humanité, l’ordre de la civilisation », toute la presse confortait leur bon droit, faisant confiance à leur courage et notamment le journal « Le Monde », qui l’affirmait au fil de ses éditoriaux, dont voici quelques extraits : « Le Général de Gaulle déclare que l’Indochine, occupée jusqu’à leur défaite par les Japonais doit, comme Strasbourg ou Clermont-Ferrand, être ramenée dans l’Empire Français ». Les anticolonialistes y étaient comparés à Doriot, et Rémy Douce, un éditorialiste symptomatique de l’opinion d’alors, condamnait par avance ceux qui « livreraient à l’anarchie les territoires d’outre-mer, héritages de nos pères, et à la destruction l’œuvre de civilisation qu’ils ont réalisée. Il faut incontestablement, écrivait-il, que l’ordre et le respect de notre autorité soient rapidement rétablis, afin que notre œuvre pacificatrice s’exerce pour le plus grand bien de l’Union Française toute entière ».

Et le Gouvernement français leur demanda d’aller défendre la France, son empire et son œuvre civilisatrice. Et ils partirent le cœur léger, fort de se savoir dans le Droit, certains d’aller défendre un idéal moralement incritiquable.

Quelques mois plus tard, cette vaillante jeunesse qu’on avait incitée au sacrifice n’était plus qu’une bande de soldats perdus perpétrant une sale guerre, une guerre honteuse.

Si honteuse qu’une partie des Français, qui pourtant avait décidé de les envoyer au combat, les rejeta avec mépris, brutalisa leurs blessés sur les brancards, sabota leurs armes, contribua à l’armement de ceux qu’elle les avait envoyés combattre.

C’est aussi en cela que leur sort fut exceptionnel. Aucun peuple dans l’histoire ne s’est ainsi comporté envers ses soldats, alors qu’ils remplissaient la mission qu’il leur avait confiée.

Le jeu démocratique permettait pourtant de s’en prendre aux décideurs dont on ne partageait pas les avis, sans attenter à la vie de soldats dont on exigeait, normalement d’ailleurs, l’obéissance.

Et puis ce fut pour eux la captivité, elle aussi, et très malheureusement, exceptionnelle. Une horrible captivité sans barreau, où la jungle et la couleur de leur peau constituaient des barrières infranchissables, une captivité où la faim, les maladies non soignées, le travail excessif, les punitions cruelles étaient soigneusement conjugués pour les mener à l’épuisement, et, bien pire encore, une captivité où la déstructuration de leurs personnalités était diaboliquement orchestrée, où il leur fallait avoir honte d’eux-mêmes, s’accuser de crimes qu’ils n’avaient pas commis, jouer une abominable et funèbre comédie pour sauver leur peau.

Le résultat est connu : soixante pour cent d’entre eux laissèrent leur vie dans ces camps de la mort, la plupart dans des conditions épouvantables ; un pourcentage jamais atteint, pour ce qui est des prisonniers de guerre, dans aucun conflit de l’histoire contemporaine.

En cela aussi, en cela surtout, leur sort fut exceptionnel. Il le fut une dernière fois, après qu’on les ait cachés, au fond de camions bâchés, à la descente du bateau qui les ramenait en France. Il leur fallu attendre quarante-cinq ans, et mener une âpre lutte, pour que soient enfin reconnus leurs sacrifices et toutes les séquelles dont ils continuent à souffrir.

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Guerre d’Indochine

Les prémices : 1945-1946

  •     Mai 1945

Le Vietnam remplace « nominalement » l’Indochine. Ho Chi Minh constitue un comité de libération.

  •     Juin 1945

Leclerc, chef du Corps Expéditionnaire en Extrême Orient

  •     Août 1945

Appel de Ho Chi Minh à l’insurrection. Capitulation du Japon. En Indochine : les japonais sont désarmés par les troupes chinoises au nord du 16e parallèle et par les forces britanniques au sud. L’Amiral Thierry d’Argenlieu Haut-commissaire en Indochine. Arrivée de Ho Chi Minh à Hanoï. Arrivée de Sainteny à Hanoï avec un chef de l’OSS. Création d’un Comité de Libération du Sud par le Vietminh. Abdication de l’empereur Bao Daï en faveur du gouvernement de Hanoï. Parachutage de Cédile en Cochinchine et de Messmer au Tonkin. Formation d’un Gouvernement de la République du Vietnam sous la présidence d’Ho Chi Minh.

  •     Septembre 1945

Ho Chi Minh proclame l’indépendance du Vietnam. Arrivée des premières troupes franco-britannique à Saïgon sous les ordres du général Gracey. Les troupes chinoises entrent à Hanoï. Constitution du gouvernement provisoire du Vietnam sous la présidence d’Ho Chi Minh.

  •     Septembre 1945

Saïgon : massacre à la cité Héraud par des terroristes Vietminh.

  •     Octobre 1945

Arrivée de Leclerc à Saïgon. Occupation de Mytho par les troupes française . L’amiral Thierry d’Argenlieu arrive à Saïgon.

  •     Novembre 1945

Occupation de Vinh Long et de Tay Ninh par les troupes française. Des troupes du 6e RIC débarquent à Nhatrang.

  •     Décembre 1945

Incidents à Hanoï entre le Vietminh et le Dong Ming Hoï soutenu par les nationalistes chinois. Les deux tiers de la Cochinchine sont contrôlés par l’administration française ainsi que le Cambodge, Nhatrang et Ban Me Thuot.

  •     Mars 1946

Hanoï : accords Saintenay-Ho Chi Minh. Débarquement français à Haïphong. Leclerc à Hanoï s’entretient avec Ho Chi Minh. Entretien Thierry d’Argenlieu – Ho Chi Minh en baie d’Along.

  •     Avril 1946

Début de la conférence de Dalat.

  •     Juin 1946

Les troupes chinoises commencent à évacuer Hanoï. Incidents et attentats à Hanoï.

  •     Août 1946

Conférence de Fontainebleau France-Vietminh. Deuxième conférence de Dalat.

  •     Septembre 1946

Modus vivendi franco-vietnamien (Moutet-Ho Chi Minh)

  •     Octobre 1946

« Epuration » de l’opposition nationaliste par des comités d’assassinats créés par Giap.

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Chronologie

1624-1767 : Découvertes – Missions et Comptoirs

 

  •     Les missionnaires et les marchands sont les premiers Français qui ouvrent l’Indochine au monde occidental.
  •     Au XVIIème Siècle, un Jésuite, le Père Alexandre de Rhodes fut le créateur de la transcription phonétique de l’Annamite, le « Quoc-ngu ».
  •     En 1658 sera créé la Société des Missions Etrangères de Paris qui organisera une église Vietnamienne avec un clergé autochtone.
  •     Au XVIII ème Siècle, la Compagnie des Indes obtient une licence de commerce du roi de Cochinchine.

1767-1858 – L’unification du Vietnam – Les Martyrs

  •     L’Empire du Vietnam se forme avec l’Empereur Gia Long.
  •     Il unifie les « Trois Ky » (Cochinchine, Annam et Tonkin) grâce au soutien de Mgr Pigneau de Béhaine, évêque d’Adran, et de volontaires français (marins, ingénieurs etc.).
  •     En 1787 est signé par l’évêque d’Adran, pour Nguyen Anh (Gia Long) et le ministre des Affaires étrangères de la France un traité d’alliance offensive et défensive entre Louis XVI et le roi de Cochinchine.
  •     En 1788, Mgr Pigneau de Béhaine ne reçoit pas du Gouverneur de Pondichéry les troupes qu’il demande pour Nguyen Anh. L’évêque d’Adran obtient le concours de volontaires français et Nguyen Anh le nomme généralissime des forces Cochinchinoises.
  •     En 1806, Nguyen Anh se proclame Empereur sous le nom de Gia Long et unifie le Vietnam.
  •     Les successeurs du grand Empreur-Minh Mang, Thieu Tri et Tu Duc- veulent fermer le pays à l’influence occidentale et chrétienne. Ils persécutent les catholiques, notamment des missionnaires français. La France est obligée d’intervenir et envoie des forces navales devant Tourane.

1858-1885 – L’occupation Française

  •     L’escadre française débarque à Tourane, prend Saïgon et occupe la Basse-Cochinchine. Un protectorat est établi sur le Cambodge et bientôt sur le Laos. Une expédition sur le Mékong ouvre la route vers le marché Chinois.
  •     Francis Garnier intervient en faveur d’un commerçant : Jean Dupuis. Il prend Hanoï et occupe le delta du Tonkin. Il est tué par les Pavillons Noirs.
  •     Le commandant Rivière s’empare à nouveau de Hanoï. Il est, lui aussi, tué par les Pavillons Noirs.
  •     Jules Ferry décide d’une intervention au Tonkin. La Chine reconnaît le protectorat de la France sur l’Annam et renonce à ses droits sur le Tonkin.

L’attaque de la citadelle d’Hanoï par Francis Garnier, le 20 novembre 1873, par la porte sud-est. Construits sur ordre de l’empereur Gia Long en 1805, les remparts à la Vauban étaient l’oeuvre des élèves des officiers français, compagnons de l’évêque d’Adran. Ils furent rasés entre 1894 et 1897.

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Repères Historiques

L’Indochine ? De nos jours cette notion échappe à la plupart de nos concitoyens. Il s’agit d’une entité géographique et politique rassemblant, aux XIXème et XXème siècles, des pays liés à la France soit par un accord de protectorat, tels l’Annam, le Laos, le Cambodge et le Tonkin, soit par le statut de colonie telle la Cochinchine.

A partir du coup de force Viet Minh du 19 décembre 1946, la France dut s’engager dans une guerre dont l’objectif stratégique était d’éviter à ces pays le joug communiste, appelé à les faire tomber dans la zone d’influence soviétique. Elle leur avait accordé l’indépendance dès 1949 et la situation s’était aggravée après l’arrivée au pouvoir de Mao Tsé Tong la même année. Ce conflit s’inscrivait donc dans le cadre de la« guerre froide ».

Faisons un bref rappel historique concernant les grandes dates de la présence française, les principales réalisations qui en découlèrent, et terminons par un aperçu de la situation contemporaine.


UN PEU D’HISTOIRE

Dès 1615 pénètrent les premiers missionnaires catholiques. Le jésuite Alexandre de Rhodes invente le « quoc ngu »,en remplacement du« Chu-Nôm» adapté du chinois au XIIème siècle. Il transcrit la langue annamite en caractères latins. C’est un apport culturel déterminant permettant une ouverture sur la civilisation moderne, à une population qui connaissait mal l’écriture héritée des chinois.

L’œuvre sera poursuivie et amplifiée par Monseigneur Pigneau de Béhaine. En 1802, il aide l’Empereur d’Annam Gia-Long à libérer son pays de la domination chinoise, et à l’unifier sous le nom d’Empire du Vietnam.

Rappelons que le mot chinois« An Nam» signifie: « Colonie du sud ». Dans notre langage le terme « anamite» était donc considéré comme péjoratif, la Chine ayant toujours cherché à étendre sa suzeraineté sur le Vietnam.

Par la suite le XIXème siècle verra la France établir son protectorat sur le Cambodge (1863), l’Annam et le Tonkin (1883); la Cochinchine devient une colonie (1867), et l’ensemble est intégré dans l’Union Indochinoise en 1887 sous l’impulsion de Jules Ferry.

La Chine a renoncé à sa prépondérance par le second traité de Tien-Tsin en 1885.   Le protectorat s’étend au Laos en 1893.

Notre implantation n’alla pas sans difficulté au XIXème siècle. La présence française, librement acceptée et reconnue par des traités, rencontra des péripéties comme toute entreprise humaine, et des oppositions liées à un phénomène naturel de rejet de la part de certaines populations autochtones.

La pacification du Tonkin nécessita des actions militaires : siège de Tuyen Quang, prise de Sontay, répression des émeutes de Yen Baï, lutte contre les pavillons noirs et les pirates venus de Chine. De nombreuses opérations furent nécessaires pour établir et maintenir la paix.


Dès lors, l’œuvre française s’épanouira cinquante ans durant, jusqu’à la deuxième guerre mondiale et la défaite française de juin 1940, qui lui causeront de grands dommages.
Aussitôt, dès septembre, le Siam (actuelle Thaïlande) ayant des visées territoriales, engage contre la France des actions terrestres à la frontière du Cambodge et du Laos, et navales dans le Golfe du Siam. Nos faibles forces doivent riposter. L’action se termine· après une médiation

japonaise en 1941, ce qui laisse mal présager de la suite.
En effet, peu après, plus grave et déterminante la menace du Japon se précise. Fort de ses succès, dès 1941, il extorque à l’Amiral Decoux, Gouverneur général, un protocole lui permettant l’occupation de certaines zones. Il les étend ensuite à l’ensemble du territoire dont il proclame l’indépendance en 1943 en faveur du Viet-Minh.

Puis le 9 mars 1945 il lance, par surprise et traîtrise, un coup de force contre toutes les positions de l’armée française dont il tue ou capture de nombreux combattants. Certains parviennent à rejoindre la brousse ou la Chine (colonne Alessandri). Beaucoup de militaires captifs des bagnes nippons ou aux mains de la Kempétaï (la Gestapo japonaise), auront la vie sauve in extremis grâce à la bombe atomique d’Hiroshima. Elle entraîne la capitulation du Japon, tandis que BaoDaï, l’empereur du Vietnam, démissionne.

A son arrivée le Corps Expéditionnaire Français d’Extrême Orient (CEFEO), commandé par le général Leclerc, trouve une situation confuse, tandis que les Chinois occupent le Tonkin et les Anglais la Cochinchine.

La France doit alors traiter avec le Viet-minh présidé par Ho-Chi-Minh, qui dirige le premier gouvernement vietnamien. Elle organise alors avec lui la Conférence de Fontainebleau (1946), où est établi un « modus vivendi» permettant aux forces des deux partis de cohabiter. Un équilibre fragile s’instaure, jusqu’à l’attaque lancée par surprise contre les forces françaises le 19 décembre de la même année.

Mettant fin au simulacre de cohabitation le Viet-minh engage la lutte armée qui durera huit ans. Au cours du conflit 39 980 militaires français tomberont entre ses mains, et 9934 seulement survivront (25%), soit une mortalité comparable à celle des camps nazis. Un sur quatre disparut: là réside le crime contre l’humanité.

La guerre se termine après la chute de Dien Bien Phu par la Conférence de Genève (1954). Elle aboutit à la partition de l’ensemble constitué par le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine, au niveau du 17ème parallèle en deux Etats. Au Nord la République Démocratique du Vietnam socialiste, soutenue par la Chine et l’URSS; au Sud la République du Vietnam libérale soutenue par les Etats-Unis.

Les territoires de celle-ci seront infiltrés par un mouvement de résistance révolutionnaire, téléguidé par le Nord, et instrument de son impérialisme, le Viet-Cong.
Ceci provoquera l’intervention des Etats-Unis, qui conduiront au Nord une guerre aérienne et au sud des opérations terrestres. L’intrusion au sud du 17ème parallèle de l’armée nord vietnamienne, bouleversera les données du conflit. Avec le Viet-Cong, celle-ci prendra Saigon, rebaptisée aussitôt Ho-Chi-Minh- Ville, le 30 avril 1975, chassant définitivement le gouvernement sud-vietnamien et les américains. De la sorte sera réussie, au profit exclusif de la République Démocratique du Vietnam Nord (RDVN), la réunification du Vietnam socialiste.


LES GRANDES REALISATIONS DE LA FRANCE EN INDOCHINE

L’œuvre de la France en Indochine fut réalisée par de grands serviteurs de l’Etat qui prirent la juste mesure de la situation et apportèrent des solutions appropriées. Elle fut poursuivie jusqu’à 1940.

Citons en particulier: des militaires : Lyautey, Gallieni, l’amiral Courbet; des explorateurs:
Francis Garnier, Doudart de Lagrée, Auguste Pavie; des gouverneurs généraux Paul Bert et Paul Doumer; des hommes politiques comme Jules Ferry.

Avant 1802 l’invention du «Quoc Ngu », permettant la transcription de la langue annamite en 37 caractères latins, représente un apport capital permettant l’ouverture du pays à la culture industrielle moderne. Ce système remplace l’écriture Chu-Nôm imposée par la domination chinoise.

Par la suite la réalisation des digues du Fleuve Rouge et de ses affluents met le delta du Tonkin et ses populations à l’abri des inondations et de la famine. Les américains eux-mêmes, par souci d’humanité, renonceront à les bombarder.

Sciences et culture bénéficient de la création de facultés (médecine, pharmacie, sciences).
Sont construits des établissements de toutes sortes: Grandes Ecoles (Beaux Arts et Agriculture) ; dix huit lycées et collèges; de nombreuses écoles primaires publiques, ce qui accélère l’alphabétisation des masses. En 1942 on recensera 61.6975 élèves et 9.036 maîtres. Cette situation place l’Indochine en tête de tous les pays du Sud-Est Asiatique, et même devant le Siam (Thaïlande).

La médecine bénéficie d’un effort particulier : création de l’Ecole de médecine d’Hanoi, dont seront issus la plupart des médecins vietnamiens ; création de quatre Instituts Pasteur, de sept hôpitaux, de cinquante cliniques ou dispensaires, de sept léproseries, et de dix orphelinats.
Alexandre Yersin (1863-1943), microbiologiste français, découvre le bacille de la peste, dirige les Instituts Pasteur, et initie la culture de l’hévéa, richesse du Cambodge et de la Cochinchine. D’autres chercheurs luttent contre la lèpre, le choléra, le typhus, la malaria (paludisme), fièvre Jaune.

Simultanément a lieu le développement et la modernisation de l’économie grâce à de nombreuses réalisations:
-Infrastructures portuaires: Saigon, Hongaï (mines de charbon), Haiphong.
– Voies de communication: 5000 kilomètres de routes; des liaisons ferroviaires: d’Hanoi
à Saigon prolongées jusqu’au Yunnan en Chine :3000 kilomètres de voies ferrées sont construites ainsi que le pont Doumer (ferré et routier (1898-1902)-style Eiffel-1780 mètres de long) enjambant le Fleuve Rouge à Hanoi.
-Développement du secteur minier: charbonnages de Hongaï; mines de fer, de zinc, d’étain, de manganèse.
-Expansion des plantations: coton (création de la cotonnière de Nam Dinh), thé, café (en moyenne région); hévéas (Cambodge et Cochinchine); riz (les surfaces sont sextuplées).
-Création des industries de transformation : cimenteries, rizeries, filatures, tissages etc.
-Développement des voies navigables : 7000 kilomètres de canaux;
-Aménagement des digues du Fleuve Rouge.


LES ERREURS OU OMISSIONS DU SYSTEME COLONIAL:
EVITONS L’ANGELISME

Certes, parfois imbus, sans fondement d’ailleurs, de notre «supériorité d’Occidentaux », nous n’avons pas donné, au bon moment, leur place aux élites vietnamiennes que nous avions formées.

Certes nous n’avons pas su tirer les leçons des bouleversements issus de la deuxième guerre mondiale, et partir à temps, sans attendre la pression des évènements, comme le firent les Anglais dans leur empire. Et pourtant nous avons créé, trop tard peut-être, l’Union française, à l’image du Commonwealth britannique.

Certes profitant de l’œuvre accomplie, se sont manifestés des intérêts mercantiles exploitant une main d’œuvre peu qualifiée, sans lui assurer la formation et les garanties sociales, qui, d’ailleurs, n’existaient pas en Europe à l’époque.

Mais n’oublions pas les retombées bénéfiques que les Vietnamiens eux-mêmes reconnaissent aujourd’hui, par exemple en fêtant la Francophonie.

Le fameux «pillage des ressources» n’eut pas lieu puisque celles-ci furent mises en valeur sur place: culture du coton, extension des rizières, introduction de l’hévéa (importé d’Amazonie), développement de l’industrie et des communications, recherche minière etc.


Que conclure ?

Nous les soldats de la République, envoyés par elle sur cette terre lointaine pour y colporter et défendre les idéaux de la Révolution, n’avons pas à rougir de l’œuvre accomplie. Nous avons répandu « l’universalisme républicain à la faveur d’un rapport de forces qui ne disqualifie pas pour autant les valeurs qui le fondent. C’est si vrai que les élites des mouvements de libération des peuples de l’Empire les ont retournées contre la France, après les avoir reçues d’elle », comme l’écrit Alain Gérard Slama, dans le Figaro..

N’ayons donc pas peur de ce mot colonisation, tabou de nos jours. Ne signifie-t-il pas: « action conduite par un peuple avancé au profit d’un peuple émergent, pour l’amener au niveau de la civilisation moderne, et faciliter son insertion dans le concert des nations ».

L’histoire du monde abonde d’exemples de ce genre, à commencer par la nôtre, dont le pays fut colonisé par les romains qui lui apportèrent les bienfaits de la culture Gréco-Latine. Nous en fûmes les dignes continuateurs.

Nous refusons donc l’auto-flagellation et la repentance, pure technique marxiste, connue par nous dans les camps. C’est une pédagogie fondée sur la mauvaise conscience. Elle se proposait de nous amener à combattre la cause que nous étions venus défendre. De nos jours elle s’appuie sur le «politiquement correct» diffusé par ceux que Lénine appelait «les idiots utiles ». De bonne foi ils font le jeu de l’ennemi. Evitons donc l’angélisme.


LA SITUATION CONTEMPORAINE: AMERE VICTOIRE

Le Vietnam réunifié sous la main de fer du gouvernement communiste d’Hanoi aura de la peine à se relever des séquelles héritées de trente années de guerre. Les suites de la victoire seront dures à maîtriser. Dopés, les communistes vietnamiens se lancent dans des interventions militaires, au Cambodge et au Laos, se terminant par des retraites. De même tourne court un conflit frontalier avec la Chine.

Dans le sud, l’esprit de revanche des vainqueurs provoque un exode massif des opposants catholiques, métis et chinois…les « boat people ».Ils fuient vers le monde occidental.
Les droits de l’homme sont bafoués, et de nombreux camps sont ouverts, où sont enfermées et «rééduquées », des années durant, toutes les personnes compromises avec le régime sud vietnamien. Elles subissent un lavage de cerveau, connu antérieurement par nos soldats captifs au Nord dans les camps viets, entre 1946 et 1954, mais utilisant des méthodes « améliorées »encore plus perverses.

Après 1985, pressé par les réalités économiques, le régime communiste, tout en restant figé dans sa doctrine marxiste désuète, s’assouplit et procède à une ouverture, le« Do Moï». Il libère progressivement l’économie et accepte l’apparition d’un néocapitalisme de plus en plus ambitieux.
Dès 1995 sont rétablies les relations diplomatiques avec les Etats-Unis, et une croissance économique libérale, à l’image de celle du grand frère chinois, voit le jour. En 2010, les États-Unis sont les principaux partenaires économiques du Viêt Nam pour ses exportations. Mieux encore, les deux pays ont menés des exercices navals communs dans le port de Da Nang.

Le Cambodge pour sa part devra encore endurer le règne sanglant des Khmers rouges avant de trouver un semblant de paix. Le PPC (Parti du Peuple Cambodgien), anciennement communiste, reste le premier parti du pays. Le pays est aujourd’hui confronté à une série de choix douloureux. Son économie dépend encore très largement de l’aide internationale et souffre d’une corruption très importante. D’autres problèmes hérités du désastre khmer rouge obèrent aussi le développement du pays comme la question des terres (le cadastrage, supprimé par les Khmers Rouges, est encore loin d’être finalisé) ou l’éducation, le système éducatif ayant été complètement détruit par les Khmers rouges (enseignants assassinés, etc.).

Le Laos est un État communiste dirigé par le Parti révolutionnaire populaire lao, parti unique d’obédience marxiste-léniniste. Une partie des communautés de l’ethnie des Hmong du nord du pays a combattu aux côtés des États-Unis lors de la guerre du Viêt Nam et de la guerre civile laotienne. L’opposition en exil dénonce régulièrement les atteintes aux Droits de l’homme commis contre les Hmongs. Le Laos est un des pays les plus pauvres du monde.

Dès lors on peut se demander à quoi ont servi trente années de guerre féroce contre les «capitalistes» français et américains … et tant de sacrifices et de morts !

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Statut des prisonniers du Vietminh

Le vote de cette loi, qui devait apporter aux anciens prisonniers du Viet Minh la réparation des souffrances subies pendant leur captivité et de leurs conséquences physiologiques et psychologiques, autant que faire se peut, a été l’un des objectifs majeurs choisis par ceux qui ont créé l’ANAPI, et sans doute une de leurs plus belles réussites.

Cette action a été collective. Des centaines de membres de l’ANAPI ont uni leurs efforts pour la mener au succès, les participations les plus modestes ayant contribué à la réussite des acteurs les plus importants, et il n’est guère possible de tous les citer.

En 1985, René Navarre entreprend les premières démarches au Ministère des anciens combattants, pour demander l’étude des conséquences de la captivité subie par les anciens prisonniers du Viet Minh, démarches restées sans résultat.

La même année, André Vichard entre en contact, grâce à Monsieur Billardon, député-maire d’Autun, avec Monsieur Laurain, Ministre des anciens combattants et député de Metz, pour présenter la même requête. Et le colonel Bonnafous soutient une thèse de doctorat recensant l’étendue et la gravité des conséquences précitées.

Fin 1985, Pierre Mariani adresse plusieurs courriers pour formuler la même demande au Président de la République, François Mitterrand, au Premier Ministre, Laurent Fabius, au Ministre de la Défense, Paul Quilès et à Jean Poperen qui, en 1975, était intervenu à la Chambre des Députés pour que justice soit rendue aux prisonniers du Viet Minh.

Début 1986, une première proposition de loi est rédigée par le docteur Jean-Louis Rondy.

Au cours de l’été 1986, le député Jean Brocard met au point le texte définitif de la proposition de loi, à partir du premier jet établi par le docteur Rondy et d’un ancien projet préparé par le député Jean Laurain. Il présente cette proposition de loi à l’Assemblée Nationale une première fois le 24 mars 1987, et une seconde le 6 juillet 1988. Plusieurs formations politiques la reprennent à leur compte.

Pierre Mariani confie alors à quatre membres de l’ANAPI, qui forment le « Bureau Parisien », l’initiative des contacts et des démarches susceptibles d’atteindre le but fixé : le général de Sesmaisons, le médecin-général inspecteur Gilbert Pérot, le colonel Eric Weinberger et André Saint-Georges.

Ces derniers rencontrent un très grand nombre de personnalités politiques à l’Elysée, au Cabinet du premier ministre, au Sénat, à l’Assemblée Nationale et au Ministère des anciens combattants. Jack Bonfils organise l’envoi d’une plaquette documentaire à de nombreux responsables politiques.

La proposition de loi devient alors un projet de loi, qu’André Méric, Ministre des anciens combattants, remet au premier ministre Michel Rocard en octobre 1988.

Le texte définitif de ce projet de loi est mis au point par Mademoiselle Doucet, conseillère technique au cabinet du ministre des anciens combattants. Elle consulte de nombreuses fois, à cette fin, Eric Weinberger et André Saint-Georges.

Au printemps 1989, ces deux derniers mettent au point une seconde plaquette documentaire avec l’aide du SIRPA (Service d’Informations et de Relations publiques de l’armée). Cette plaquette est envoyée aux mille parlementaires au Sénat et à l’Assemblée Nationale ; elle est ensuite remise à chacun d’eux, dans leurs circonscriptions respectives, par des délégations d’anciens prisonniers qui sont leurs électeurs.

Après plusieurs péripéties, le projet de loi est proposé aux Conseil des ministres le 22 novembre 1989. Approuvé, il est voté à l’unanimité, le 15 décembre au Sénat à la suite d’un rapport établi par Monsieur Prouvoyeur, et le 18 décembre à l’Assemblée Nationale après une présentation par Jean Laurain.

La loi 89-1013 est signée le 31 décembre 1989 par Messieurs Mitterrand, Président de la République, Michel Rocard, Premier Ministre, Jean-Pierre Chevènement, Ministre de la Défense, Pierre Bérégovoy, Ministre des Finances et André Méric, Secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants.

Elle reconnaissait les droits des anciens prisonniers du Viet Minh, pour la plupart d’entre eux.

Mais elle excluait du statut un nombre significatif de prisonniers ayant été détenus moins de trois mois. A l’automne 2000, le contrôleur-général Bonnetête créa une commission des prisonniers ainsi lésés dont il confia la présidence à Serge Fantinel.

En 2002, il mena une étude générale du sujet qu’il soumit, le 30 avril, aux autorités du ministère des anciens combattants. En août 2002, Monsieur Hamlaoui Mekachera, Ministre des anciens combattants, annonçait que les anciens prisonniers concernés étaient officiellement reconnus par le gouvernement français. Ils ont maintenant droit au statut à condition qu’ils aient au moins une infirmité pensionnée au titre des décrêts.

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L’ANAPI, association reconnue d’intérêt général

A la suite d’une restructuration,l’Association Nationale des Anciens Prisonniers Internés Déportés d’Indochine (ANAPI), créée le 15 novembre 1985, a été liquidée le 15 mai 2014. Elle est remplacée par l’ANAPI-Fédérale qui a été créée le 13 février 2014.

« Association fédérale Nationale des Anciens Prisonniers Internés déportés d’Indochine» (ANAPI-Fédérale) a pour objet :

  1. de regrouper, au niveau national, les Amicales, avec ou sans personnalité morale , représentants au niveau régional les anciens prisonniers-internés-déportés ayant été détenus dans les camps du Viêt-minh, les camps japonais, chinois et/ou dans les autres camps de prisonniers ayant existé en Asie, pendant la période comprise entre 1945 et 1954.

De préserver leurs intérêts moraux et matériels ou ceux de leurs ayants droit.

  1. De regrouper au niveau national les associations et Amicales, avec ou sans personnalité morale, d’anciens combattants, de civiles et d’amis de l’Indochine.

  1. De représenter l’ensemble des Amicales et associations qui lui sont affiliées auprès des pouvoirs publics et autres organismes, ainsi qu’auprès des instances étrangères et internationales.

Les membres de l’ANAPI sont en majorité d’anciens prisonniers ou déportés d’Indochine ou leurs conjoints et enfants. Elle accepte également des membres bienfaiteurs. Ses adhérents représentent l’ensemble des combats d’Indochine : Pendant la guerre de 1939-1945 avec ceux qui furent détenus par les Japonais; les soldats de la boue des deltas du Mékong et du Fleuve Rouge; ceux des combats sur la RC 4 et ceux de Dien Bien Phû; ceux enfin des opérations du Cambodge et du Laos. Elle regroupe toutes les catégories de grades, s’étageant du légionnaire du rang au général d’armée, toutes les races ou nationalités, toutes les religions à l’image du CEFEO (Corps expéditionnaire français d’Extrême Orient).

On y trouve toutes les formes de capture et d’enlèvement : prisonniers des japonais, des Viets, des Coréens, des Chinois, équipages d’avions abattus ou bateaux coulés, otages civils ou militaires, masculins ou féminins de tous âges, dont certains sont nés en captivité. Il y a des représentants de toutes les batailles : RC4, Vinh-Yen, Dien-Bien-Phu, Nga-lo, Hauts Plateaux, de toutes les armées (Terre, Air, Mer).

Toutes les durées de détention sont citées, allant d’un jour à huit ans.
Chacun a recouvré la liberté de façon inédite : Les évadés, ceux qui ont été libérés «  inconditionnellement  » au cours du conflit, ou après les accords de Genève.

Sont mentionnées toutes les zones géographiques : Vietnam, Laos, Cambodge et même la Chine. Tous les camps, prisons ou pénitenciers sont dans les mémoires. Parmi ses membres, il y a aussi des frères eurasiens dont la plupart ont connu les camps japonais.

En un mot, un panel très vaste et divers d’hommes et de femmes dont le point commun a été de tombés aux mains de l’adversaire un jour où la chance ne leur a plus souri.

Tous ont marché pieds nus sur les routes découpées en « dents de piano », pataugé dans la boue, partagé leurs poux, crevé de faim, de fièvre et de chiasse, et vu mourir tant de compagnons de misère et d’infortune.

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L’ANAPI est organisée sur le plan interne de la manière suivante  

ORGANIGRAMME de l’ANAPI

  • Le contrôleur général des armées Philippe de MALEISSYE est président de l’ANAPI nationale.

  • Eric FORNAL est secrétaire général.
  • Le contrôleur général des armées Jacques BONNETÊTE est Président d’honneur.
  • Les ANAPI-Régionales sont actuellement au nombre de 7 comportant chacune un Président régional et un Trésorier régional.

    L’ANAPI a pour Présidents d’Honneur :

– Pierre MARIANI (†) Chef d’Escadrons, co-fondateur et ancien Président
– Jean-Jacques BEUCLER (†) ancien Ministre
– Jean BROCARD ancien Député
– Yves de SESMAISONS (T) Général, ancien Président
– Eugène BRUNEAU (T) Ingénieur Général, ancien Président

Au titre de le préservation des intérêts matériels des anciens prisonniers d’Indochine, l’ANAPI a obtenu que soit votée par le Parlement à l’unanimité la Loi n° 89-1013 du 31 décembre 1989 portant création du statut de prisonnier du Viet-Minh.

Il faut rappeler que sur les 40.000 prisonniers des camps Viêt Minh, seulement 9.000 revinrent. A l’exception des exterminations, cette proportion de décès est au moins égale à celle des camps de concentration nazis. Les rares survivants de cet enfer vécurent à leur retour en France un drame inachevé : Méconnus, ils furent souvent considérés comme des parias alors qu’ils combattaient en Indochine pour la France et sur ordre du gouvernement français.

Quant aux prisonniers et déportés par les Japonais qui furent près de 10.000 leur statut n’a jamais été unifié. Ceux qui connurent les sinistres geôles de la Kempétaï furent assez vite reconnus comme des résistants déportés. Ceux qui furent dirigés vers les camps durs de déportation ou de travaux forcés bénéficièrent, plus tard, également du statut de déporté. L’ANAPI lutte encore pour faire reconnaître des droits à certains prisonniers des Japonais qui sont sans statut.

L’année 2004 fut celle du cinquantenaire de la fin de la guerre d’Indochine, et les membres de l’ANAPI qui représentent encore la mémoire vivante de ces tragédies ont décidé de consacrer un très important effort pour faire connaître à l’opinion l’histoire de ces soldats longtemps oubliés, qui fait partie intégrante de l’histoire de France.

Par ailleurs, l’ANAPI, tant sur le plan Régional que National et International développe, avec l’aide d’autres associations, des actions sociales. L’association aide ses membres et leurs veuves dans le besoin. Elle a également développé une importante série d’actions au Vietnam : Reconstruction d’une cathédrale, construction de 5 écoles et d’un dispensaire.

Enfin, toujours au Vietnam et dans le cadre de ses « actions Mémoire », l’ANAPI a très activement contribué financièrement à la construction d’un monument aux morts à Dien-Bien-Phû qui fut l’œuvre de l’un de ses membres : Rolf RODEL.

Elle espère également obtenir du gouvernement Vietnamien l’accord pour la construction d’une stèle à Dong-Khé à la Mémoire des Combattants Français Morts au Camp d’Honneur sur la RC 4.

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Affaire Boudarel : Média

Boudarel devant l’Histoire : l’inventaire impossible. La Fabrique de l’Histoire sur France Culture d’Emmanuel Levantin. Documentaire de Séverine Nikel et Renaud Dalmar avec Pierre Brocheux, Daniel Hémery (historiens), Pierre-Alban Thomas (officier), François Godement (sinologue), Guy Simon (général), Wladyslas Sobanski (rescapé du camp 113).

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Chronologie du procès : 1998 – 2003

Chronologie des événements et des procédures

8 juin 1998
Le Comité National d’Entente des Anciens d’Indochine (CNEI) assure l’ANAPI de son soutien financier.

9 septembre 1998
La Cour d’Appel de Paris déboute l’ANAPI et W. SOBANSKI estimant que les faits à l’origine de la procédure ne peuvent plus recevoir de qualification pénale en raison de la Loi d’Amnistie de 1996.

Dès le lendemain, le 10 septembre, le Président de l’ANAPI demande à Maître VARAUT de se pourvoir en cassation. Une copie de cette décision est transmise à W. SOBANSKI.

9 septembre 1999
La Cour de Cassation rejette le pourvoi de W. SOBANSKI.

Le bureau national de l’ANAPI, le 5 octobre 1999 décide à l’unanimité la poursuite de son soutien moral et financier à l’action future qui serait engagée, et son Président avise le 7 octobre 1999 le CNEI de cette décision.

2000 à 2004
La Cour de cassation ayant rejeté en 1999 le pourvoi déposé contre l’arrêt de la Cour d’appel de Paris, toutes les voies de recours devant la juridiction française étaient épuisées.

Avec courage, W. SOBANSKI a déposé en 2000 une requête devant la Cour européenne des droits de l’homme et l’ANAPI lui a donné son soutien.

Dans sa décision de mars 2003, cette Cour a déclaré cette requête irrecevable pour une question de procédure et de délai, sans jamais se prononcer sur le fond. W. SOBANSKI dépose à nouveau une requête devant la Cour européenne sur le fondement de l’article 13 de la Convention européenne des droits de l’homme.
L’ANAPI continue à le soutenir, de même que la majorité du Conseil national d’entente des anciens d’Indochine.

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Chronologie du procès : 1994 – 1997

Chronologie des événements et des procédures

1er Mars 1994
Promulgation du nouveau code pénal. Il établit que la poursuite des crimes contre l’humanité n’est soumise à aucune condition subjective ni de temps, ni de lieu, ni de motivation, en se référant aux lois de juillet 1992.

18 Avril 1994
Proposition de loi déposée par M. Pierre MAZEAUD, Président de la Commission des Lois, et plusieurs autres députés, stipulant que le texte interprétatif de la loi du 26 décembre 1964 relevant du « droit des gens », le devoir de poursuivre le crime contre l’humanité est universel et préexistant.

30 Juin 1994
Le général Y. de SESMAISONS et W. SOBANSKY, accompagnés de leur conseil Maître VARAUT, sont convoqués par le Juge GETTY, qui notifie au premier sa « mise en examen » et au second « son placement en position de témoin assisté ». G. BOUDAREL est entendu le même jour.

3 Octobre 1994
G. BOUDAREL, ayant changé d’avocat, « se désiste de sa plainte, sans motiver sa décision ».

8 Novembre 1994
A quatorze heures trente, le Juge GETTY convoque à nouveau le général Y. de SESMAISONS et W.SOBANSKY, assistés de Maître VARAUT.

Le juge notifie quatre points :

le retrait non motivé de la plainte de G. BOUDAREL
la poursuite de l’action judiciaire en cours qui est susceptible de s’orienter vers une « ordonnance de non-lieu »
le maintien du général de SESMAISONS « en examen »
l’impossibilité où il se trouve d’indiquer un calendrier

25 Novembre 1994
Par une déclaration faite devant le Sénat, M. Jacques HABERT, sénateur des Français d’Outre-Mer, qualifie cette situation de « scandale insupportable » et recueille l’assentiment d’une large majorité des sénateurs. Le Ministre des Anciens Combattants Philippe MAISTRE s’associe « personnellement » à cette déclaration.

Janvier 1995
Ayant une très bonne connaissance des problèmes relatifs aux « crimes contre l’humanité », le Juge GETTY, nommé depuis plusieurs mois au Tribunal International de La Haye, est remplacé par le Juge KROSS qui reprend le le dossier BOUDAREL, le 12 janvier 1996 .

12 janvier 1996
Ordonnance de NON-LIEU promulguée par le Juge J.C. KROSS.
Celui-ci, « attendu qu’il n’existe pas de charges suffisantes contre M. de SESMAISONS et toutes autres personnes non dénommées d’avoir commis le délit susvisé (à savoir dénonciation calomnieuse), prononce le non-lieu et ordonne le dépôt du dossier au Greffe pour être requis s’il survenait des charges nouvelles ».

15 mai 1996
Citation déposée par L’ANAPI et W. SOBANSKI devant MM. les présidents et juges composant la 17° Chambre Correctionnelle du tribunal de Grande Instance de Paris contre G. BOUDAREL.

19 Juin 1996
Première Audience de procédure à la 17ème Chambre Correctionnelle du tribunal de Grande Instance de Paris. L’audience est ajournée et reportée au 19 septembre 1996.

19 Septembre 1996
Deuxième audience de mise en place de la 17ème Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance. L’audience est ajournée au motif de la non transmission par le parquet du dossier de M. le Juge GETTY. L’audience est reportée au 14 Novembre 1996 à treize heures trente.

14 Novembre 1996
Troisième audience de procédure à la 17° Chambre Correctionnelle du Tribunal de Grande Instance de Paris.

Les deux parties déposent leurs listes de témoins. Le Procureur fait savoir publiquement qu’il soulèverait l’irrecevabilité de l’action engagée par M. SOBANSKI et l’ANAPI, au motif que la loi d’Amnistie de juin 1966 empêche cette poursuite.
L’audience est reportée, une fois encore, au 4 avril 1997.

9 mai 1997

Après trois reports successifs, la citation directe déposée par l’ANAPI et W. SOBANSKI devant le 17e Chambre du Tribunal Correctionnel de Paris, a été jugée le 9 mai 1997. La décision est un rejet des plaintes au regard de la Loi d’Amnistie du 18 juin 1966. Il est aussitôt fait appel de ce jugement.

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