Prisonniers des japonais

Il n’y a pas d’estimation précise du nombre de prisonniers en raison des massacres de captifs le 9 mars 1945 et les jours suivants et des disparitions en brousse des gens cherchant à fuir.

Les prisonniers étaient des militaires de tous grades, des gendarmes, des policiers et agents de la sûreté, des douaniers, des fonctionnaires ou agents de services publics ayant des postes de responsabilité. La majorité était constituée de métropolitains puis de métis envers lesquels les japonais faisaient montre de leur haine raciste.

Il convient de rappeler que de nombreux militaires et civils furent secourus par leurs épouses indochinoises qui prirent tous les risques pour les localiser et pour leur apporter une aide matérielle malgré la surveillance des japonais.

Beaucoup de familles furent assignées à résidence ou internées et parmi elles de nombreuses femmes, métropolitaines, métisses et autochtones subirent de graves sévices et des tortures morales d’une rare perversité.

En septembre 1945 après la défaite japonaise nombre de prisonniers se libérèrent d’eux mêmes et reprirent les armes, d’autres, internés en brousse, durent attendre l’arrivée de représentants des forces alliées pour que cesse leur captivité. L’internement des familles prit fin dès le dépôt des armes par les japonais, mais certaines familles internées en ANNAM et quelques militaires furent remises par les anciens occupants à des éléments viêt-minh et durent attendre le premier trimestre de l’année 1946 pour rejoindre la liberté.

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