Environnement administratif des libérés

Les prisonniers libérés reçurent une avance de solde sur les arriérés de solde bloqués pendant leur séjour ( sur ces arriérés il sera retenu la prime d’alimentation correspondant au temps de captivité ! ).

Ils percevront une autre avance à leur arrivée après rapatriement, puis ils sont oubliés. Il faut attendre l’intervention à la chambre des députés de Roger MOREVE, député de l’Indre, pour que le gouvernement prenne les mesures nécessaires au paiement de ce qui est dû.

Les libérés perçoivent un petit paquetage, mais beaucoup piochent dans leurs avances pour acheter vêtements civils ou équipements de fantaisie à la grande satisfaction des commerçants locaux. La reconstitution de leurs pièces militaires ou civiles détenues au moment de la capture est entreprise.

Rapatriement

D’une façon générale les prisonniers à rapatrier sur la métropole, l’Afrique du Nord ou d’autres territoires comme Madagascar ou Pondichéry furent rassemblés à Saïgon en vue de leur rapatriement et leur régularisation administrative définitive. Quelques uns ont été volontaires pour terminer leur temps réglementaire de séjour en Indochine.

Ils ont été répartis dans différents points d’hébergement suivant leurs grades ou leurs affinités ou leurs origines pour les soldats venant des autres territoires de l’Union Française que la Métropole. Certains ont connu encore un séjour hospitalier.

Les embarquements se font à la discrétion du commandement pour les hommes du rang et les sous-officiers, pratiquement exclusivement par mer sauf pour des évacuations sanitaires d’urgence avec emploi de la voie aérienne.

Il convient de noter que dans un élan de fraternité dans la lutte contre le communisme les Etats-Unis offriront à des blessés de Dien-Bien-Phu un rapatriement par leur territoire où certains connurent un séjour paradisiaque en Californie. Ce privilège fut aussi accordé à quelques officiers.

Les officiers peuvent , en général, choisir leur mode de rapatriement, beaucoup choisissent le retour par bateaux pensant ainsi augmenter leur temps de convalescence et être dans la meilleure forme au pieds des passerelles de débarquement. Pour ceux qui choisissent la voie des airs, l’Inde interdisant le survol de son territoire à des militaires français (alors qu’elle vend des fournitures au corps expéditionnaire), il est nécessaire d’établir des passeports civils, qui devront être rendus à l’arrivée en métropole.

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