Bigeard : retour à Dîen Bîen Phû

BIGEARD : L’adieu au dernier CENTURION

Retour douloureux à Dien Bien Phu, en 1994 quarante ans après la bataille. Bigeard, bouleversé, découvre la stèle élevée sur le lieu des combats. “Pour rappeller la mémoire de nos morts et tous ces sacrifices inutiles, ecrit-il dans “Ma vie pour la France”, il n’y a qu’un monument à Dien Bien Phu : un mémorial construit par le légionnaire Rolf Rodel, qui l’a réalisé tout seul avec son propre argent. Il y a travaillé des mois. Avant, il n’y avait rien qu’une petite plaque rouillée. Devant ce monument le légionnaire Rodel est à mes côtés. Un type buriné, accent allemand à couper au couteau. Je ne sais pas quoi lui dire. Je me plante devant ce mémorial, il appuie sur le bouton d’un lecteur de cassettes. “La marche de la Légion étrangère” s’élève dans la cuvette de Dien Bien Phu, au milieu d’un champ de maïs, puis c’est “La Marseillaise” …

Je chiale. Je l’embrasse. Merci Rolf Rodel.”

Sa dernière volonté : Qu’on disperse ses cendres sur le Tonkin ou il a laissé son âme et ses camarades.

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