Exemples d’exactions commises

Nous terminerons en citant quelques exemples des crimes et atrocités qui furent perpétrés par les troupes Japonaises lors de leur occupation en Indochine.
1 – Exécutions, Massacres et Décapitations

  •     Au FORT DE DONGDANG : Une cinquantaine de Français de tous grades furent massacrés (fusillade et escrime à la baïonnette sur les survivants). Un rescapé.
  •     Au FORT BRIERE DE L’ISLE : Une soixantaine de Français de tous grades sont massacrés (fusillade, puis escrime à la baïonnette sur les survivants). Deux rescapés.
  •     A LANGSON : Les survivants de deux sections du 19ème RMIC sont emmenés devant une tranchée et exécutés (fusillade et escrime à la baïonnette sur les survivants).
  •     A DINHLAP : Officiers Français et Annamites sont décapités. La moitié des tirailleurs Annamites furent fusillés.

  •     A NAKAY : Dix Français furent exécutés à coup de fusils ou de mitraillettes au KM 87/700. Les corps ne furent pas enterrés.
  •     REGION DE BACGIANG : De la garnison de la caserne du 5ème RTT immédiatement après la reddition, sur un effectif de 51 militaires Français, 45 furent abattus à coup de bâtons et de baïonnettes. Quatre survivants grièvement blessés.
  •     A TAKHEK : Dans une fosse, 11 Français ont été précipités. La presque totalité avait les yeux bandés. Une dizaine de décapitations ont été constatées, la tête manquant, ou nettement détachée et mise à coté du corps.
  •     REGION DE BACGIANG : 22 militaires de tous grades sont exécutés le 10 mars sur les bords de la Rivière Claire. Les 13 et 14 mars, 13 légionnaires sont exécutés. Le 14 mars, 14 soldats, marins et légionnaires sont exécutés derrière l’église.
  •     Au FORT DE DONGDANG : après la prise du poste, le caporal infirmier est tombé dans la tranchée, le cou à demi tranché , il survivra au coup de sabre d’un soldat japonais.

2 – Brutalité et sévices sur des adolescents déportés au camp de Paksong (Laos)

En violation flagrante des conventions internationales de Genève, les Japonais ont fait subir à des enfants de troupes âgés de 13 à 17 ans, le sort de tous les militaires prisonniers de guerre. Ils ont été particulièrement cruels envers ces adolescents en les transférant de Pnom-Penh en juin 1945 au camp de représailles de Paksong via Paksé (Laos).

Au cours de leur internement à Paksong, ces enfants étaient astreints aux travaux forcés de construction de pont et de route et étaient pour la plupart victimes de graves sévices et d’odieuses brutalités de la part des geôliers nippons. Voici trois exemples parmi tant d’autres :

  •     un enfant de troupe de 15 ans , en pleine crise de paludisme, incapable de se lever pour le rassemblement du matin, a été sauvagement frappé par la sentinelle japonaise à coups de crosse et à coups de pieds sur le corps et sur la tête jusqu’à son évanouissement sur les rondins de bambous servant de bât-flanc.
  •     un autre jeune, de corvée de déchargement d’un camion, a brisé malencontreusement une petite jarre de mélasse destinée aux japonais ; brutalement frappé à coups de bambou lesté, il est ensuite enduit de cette mélasse sur le torse et sur les jambes et attaché à un tronc d’arbre sur une fourmilière durant plus de deux heures.
  •     un adolescent de 16 ans, affaibli par la dysenterie, épuisé par de durs travaux et nettement sous alimenté pour son âge, est tombé d’épuisement au cours des travaux de transport de billes de bois ; adossé à un tronc d’arbre pour se reposer, il est aussitôt frappé à coups de crosse et à coups de bambous jusqu’à perte de connaissance ; le gardien japonais a continué à s’acharner sur le corps du gamin évanoui.

De tels sévices étaient monnaie courante au camp de Paksong. Peu de prisonniers auraient pu tenir à ce régime quelque mois de plus.

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