De Sesmaisons Yves – Prisons de bambou 1951-1952 – Cai bàt, cai phên

Un ancien sous-lieutenant de la guerre d’Indochine relate sa capture et son séjour dans les prisons du Vietminh durant l’année 1951, ainsi que sa libération et sa vie après cette épreuve.

“La geste de la guerre d’Indochine occupe, aujourd’hui encore, une place toute particulière : guerre cruelle, exotisme de ces contrées lointaines, attachement profond pour ces régions fascinantes et convulsives, prise de conscience que cette guerre, comme a su le dire le général de Lattre, était bien celle des lieutenants et des capitaines.

[…] Le livre du général Yves de Sesmaisons, alors jeune lieutenant, vient nous le rappeler. Prisons de bambous ouvre une nouvelle perspective et adopte une approche particulière. Il décrit sans complaisance le traitement odieux et inhumain infligé à ces soldats grâce à la “clémence de l’oncle Hô”. Paroxysme de la perversité, longues marches exténuantes sans destination, brancardages épuisants, maladies et parasites, humiliation et dénonciation érigées en système de relations humaines, lavage de cerveau. Sur les quarante mille militaires français tombés aux mains du Viêt-Minh, seuls dix mille environ survécurent. La moitié n ‘avait pas vingt-cinq ans.

[…] Lieutenant juste sorti d’école, il sera délibérément interné avec des sous-officiers et hommes de troupe de toutes origines et nationalités. Il réalise qu’il a un rôle exorbitant à jouer. C’est le mérite de cet ouvrage que de confronter le lecteur à cet isolement dans la déchéance, dont seule la conscience peut aider à s’extraire. Cette chronique – sans concession ni faux semblant – mérite attention et respect.”

Extraits de la préface du Général d’armée Bruno Cuche.

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