Boissinot André – Armé pour la vie

 « Armé pour la vie, de Chemillé à l’enfer de Dak Doa, Indochine 1953-1953 » est le titre du livre d’André Boissinot, publié chez Indo éditions (collection Mémoires).

Le colonel (ER) André Boissinot est né à Chemillé en 1928. Son livre, préfacé par le général Yves de Sesmaisons, retrace sa vie tumultueuse et bien remplie, celle d’un homme entré dès l’âge de 15 ans dans la Résistance et qui décida de poursuivre une carrière militaire en intégrant l’école militaire de Saint-Cyr Coëtquidan. Affecté à la 1 re 1/2 Brigade de commandos coloniaux parachutistes implantée à Vannes-Meucon, il se porte volontaire pour combattre en Corée, sous l’égide de l’ONU.

Prisonnier du Vietminh

En 1953, il rejoint l’Indochine et poursuit le combat au sein du prestigieux Groupe Mobile 100 (GM 100), en participant aux opérations d’An Son en limite de la Plaine des Joncs puis, dans le cadre de l’opération « Atlante », aux nombreux combats sur les Hauts-Plateaux d’Annam. Le 17 février 1954, à la veille de l’attaque, il rejoint le poste de Dak Doa et ses 70 défenseurs. Ils subissent l’assaut de 10 000 combattants Vietminh. La bataille durera plus de dix heures…

Alors que les combats s’engagent au corps à corps dans l’enceinte même du poste, il réclame, par radio, le pilonnage de ses propres positions par l’artillerie amie. Blessé à deux reprises, à court de munitions, il est fait prisonnier avec les quelques survivants du poste submergé. Après une marche longue de 1 200 km, il rejoint le camp LA 2 où il subit les conditions inhumaines de captivité imposées par le Vietminh. Libéré un mois après l’Armistice, il pèse tout juste 38 kg pour 1,80 mètre…

En 1975, il quitte l’armée et effectue une seconde carrière dans une société pétrolière ; il continue ses activités militaires, dans la réserve, jusqu’en 1985.

En 1997, à l’occasion d’un voyage touristique au Vietnam et afin de « boucler la boucle », il retourne sur les lieux de la bataille et retrouve les quelques vestiges du poste de Dak Doa situé dans une zone interdite, ce qui lui vaudra des démêlées avec la police vietnamienne…

Le colonel André Boissinot est Commandeur de la Légion d’honneur et Commandeur de l’ordre national du Mérite.

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