Par le Docteur Olivier MICHEL, Président ANAPI CENTRE

Le 17 février 2025 s’est tenue à Bourges la traditionnelle cérémonie d’hommage aux héros de la gendarmerie, sous la présidence de M. Franck Moinardeau, directeur de cabinet du Préfet du Cher, en présence de nombreuses personnalités civiles (sénateur, député, maire de Bourges) et militaires, dont le général Santoni, commandant les Ecoles Militaires de Bourges et le colonel Caussanel, commandant le groupement de gendarmerie du Cher. Ce dernier était accompagné de plusieurs détachements issus de toutes les compagnies de gendarmerie du département. A cette occasion, les noms des 13 gendarmes décédés en service en 2024 ont été cités et six gendarmes ont été distingués pour leur courage et leur engagement.
Le président de l’ANAPI CENTRE et ses deux porte-drapeaux étaient bien évidemment présents lors de cette cérémonie particulièrement émouvante, témoignant, si besoin était, de l’action héroïque des gendarmes à la tête de petits postes isolés en Indochine, mais aussi de leur abnégation non moins héroïque pendant la bataille de Dien Bien Phu, oubliant un temps leurs fonctions prévôtales au profit de missions combattantes, avant de connaitre la tragédie de la captivité avec leurs frères d’arme.
Pour le président, M. Olivier Michel, cette cérémonie avait également une charge émotionnelle particulière et personnelle. Comment en effet ne pas penser à son père, lui-même prisonnier des Japonais, témoin de la mort héroïque du capitaine de gendarmerie Jean d’Hers alors qu’il tentait de retarder l’avancée japonaise dans le delta du Mékong à la suite du coup de force du 8 mars 1945. Compagnon de la Libération, le capitaine d’Hers a donné son nom à une promotion d’officiers de la gendarmerie.


Cette cérémonie a également été pour l’ANAPI l’occasion d’illustrer symboliquement la transmission intergénérationnelle du devoir de mémoire par la présence côte à côte de nos deux porte-drapeaux, l’un étant le doyen des porte-drapeaux du Cher, André Houzet, 93 ans, ancien d’Indochine, l’autre un jeune collégien, Arthur Santoni, 15 ans (lui-même arrière-petit-fils d’un prisonnier des Japonais), tout juste diplômé de la nouvelle formation de porte-drapeaux mise en place à Bourges.

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